Voyage écologique en Europe par 5 jeunes bénévoles

5 bénévoles "backpackers" de The SeaCleaners lancent le projet EYAE pour promouvoir la conscience environnementale en Europe !

Dans une initiative audacieuse visant à promouvoir des changements positifs dans les mentalités écologiques et sociétales, cinq étudiantes en ingénierie de l’Ense3, spécialisées en Énergie, Eau et Environnement, ont entrepris un voyage inspirant à travers l’Europe. Pauline, Maëlle, Emma, Laura et Jeanne, toutes engagées dans le domaine de la durabilité, ont pris l’initiative de sensibiliser les jeunes générations à l’importance cruciale de la protection de l’environnement. Leur projet ambitieux, baptisé « Environmental Youth Awareness in Europe » (EYAE), vise à créer une prise de conscience environnementale profonde parmi les jeunes Européens.

Le voyage des cinq étudiantes a débuté en mars avec une série d’actions de sensibilisation en partenariat avec l’association « Talent For The Future« . Cette première phase de leur projet les a conduites dans plusieurs pays, où elles ont travaillé main dans la main avec des communautés locales pour partager leur passion pour la durabilité et encourager des actions positives.

Cependant, l’engagement des jeunes femmes ne s’est pas arrêté là. Elles ont pris l’initiative de planifier et de mener deux actions notables en Bulgarie et en Grèce. Leur détermination et leur enthousiasme ont porté leurs fruits, car elles ont réussi à sensibiliser un total impressionnant de 498 élèves au cours de leur périple.

Le premier arrêt majeur de leur périple a eu lieu au lycée français de Varna, en Bulgarie. Durant la semaine du 5 au 8 juin, elles ont captivé l’attention de 173 élèves en organisant des sessions interactives et informatives sur les enjeux environnementaux actuels. Leur approche créative et leur passion communicative ont laissé une empreinte durable dans l’esprit de ces jeunes, les encourageant à réfléchir davantage à l’impact de leurs actions sur la planète.

Le voyage s’est poursuivi au lycée franco-hellénique d’Athènes, où Pauline, Maëlle, Emma, Laura et Jeanne ont continué leur mission inspirante. Pendant la semaine du 19 au 23 juin, elles ont échangé avec pas moins de 325 élèves. Leur engagement inébranlable a démontré que la protection de l’environnement est une préoccupation mondiale, transcendant les frontières et les cultures.

Ces cinq jeunes ingénieures de l’Ense3 ont fait preuve d’un engagement extraordinaire en faveur de la protection de l’environnement et de la sensibilisation des jeunes générations aux défis environnementaux et sociétaux actuels. À travers leur projet EYAE, Pauline, Maëlle, Emma, Laura et Jeanne sont en train de jeter les bases d’un avenir plus durable et plus conscient au sein de la société européenne.

Un projet riche en découverte : lisez leur récit

Le contexte du projet

« Nous sommes 5 étudiantes âgées de 23 ans, en école d’ingénieur à l’ENSE3 (École Nationale Supérieure de l’Eau, de l’Énergie et de l’Environnement). Nous venons de terminer une année de césure. De septembre à mars, nous étions toutes en stage, et de mars à août, nous avons réalisé notre projet, intitulé EYAE pour Environmental Youth Awareness in Europe.

Ce projet avait plusieurs objectifs : voyager à travers l’Europe via des mobilités douces (sans jamais prendre l’avion), découvrir le slow travel en réalisant ce périple sur une longue période de près de 5 mois, et sensibiliser les élèves des lycées français au dérèglement climatique, à l’érosion de la biodiversité et à la pollution plastique océanique.

Dans les lycées français de Milan, Budapest et Bucarest, c’est en utilisant la Fresque du Climat, la Fresque de la Biodiversité et l’Arbre du Climat que nous avons sensibilisé 550 élèves du CP à la Terminale.

Dans les lycées français de Varna et d’Athènes, nous avons sensibilisé les élèves à la pollution plastique océanique en portant fièrement les couleurs de bénévoles de The SeaCleaners. Supervisées par Nolwenn Brohan, nous avons pu adapter le contenu que nous proposions à chaque niveau, et à chaque créneau que les professeurs nous accordaient. Au total, nous avons sensibilisé plus de 400 élèves. Dans ces deux lycées, nous avons également organisé des clean walks (en ville et sur la côte) pour appuyer nos propos et inciter au passage à l’action à l’échelle individuelle. Cela nous a permis de récolter 84 kilos de déchets. »

 

Les attentes

« Avant de partir, notre objectif était de sensibiliser dans 7 lycées : à Milan, Vienne, Budapest et Bucarest sur le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité, et à Varna, Thessalonique et Athènes sur la pollution plastique marine. Malheureusement, nos prises de contact avec Vienne et Thessalonique n’ont pas abouti, mais nous avons pu sensibiliser plus de classes que ce que nous pensions dans certains lycées, notamment à Varna où nous avons sensibilisé presque tous les niveaux.

En tant que bénévoles de l’association, nous attendions un suivi de notre projet de la part de The SeaCleaners. Nous avons eu un contact régulier avec Nolwenn Brohan tout au long du voyage, qui nous a régulièrement demandé des nouvelles du projet et les résultats obtenus lors des sensibilisations et des ramassages de déchets. Cela a été très encourageant pour nous car nous sentions un réel soutien de l’association.

Nous souhaitions également nous former sur les sujets de la pollution plastique avant de partir, et cela a été possible grâce aux guides en ligne fournis par l’association. Ils sont très bien faits et accessibles à tous les bénévoles. De même pour les ateliers de sensibilisation que nous avons pu utiliser avec les élèves. Ils sont adaptés à tous les niveaux et permettent d’en apprendre plus sur les chiffres de la pollution plastique, les gestes quotidiens pour la limiter et l’importance de l’océan de manière ludique. »

 

Les surprises

« Comme nous étions à l’étranger, nous avons évidemment été confrontées à certaines différences de culture lors de nos actions. Le recyclage ne s’effectuait pas de la même manière d’un pays à l’autre, ce qui rendait le tri des déchets moins naturel pour nous. Nous avons également rencontré des difficultés en amont de nos cleanups pour contacter les mairies des villes, notamment à Athènes, pour nous assurer que nous avions l’autorisation de réaliser ce genre d’actions.

Dès les premières interventions avec les outils de The SeaCleaners, nous avons été très agréablement surprises du niveau de connaissances déjà acquises par certains élèves. Les plus petits nous racontaient même avec fierté leurs actions personnelles, comme des ramassages de déchets avec leurs parents sur les plages. En général, beaucoup d’élèves étaient conscients du problème de la pollution plastique, mais disaient manquer de moyens d’actions. Après discussion avec eux, certaines pistes ont pu être explorées à l’échelle individuelle ou à celle du lycée avec les plus grands. Les élèves du primaire avaient quant à eux une réaction très logique en voulant ramasser directement les déchets dans leur cour lors de la récréation ou en se disant qu’il fallait tout simplement arrêter d’utiliser le plastique. Toutes ces réactions nous ont beaucoup rassurées.

Une autre réaction qui nous a marquées est celle des élèves lors des cleanups quand ils se rendaient compte de l’ampleur de la pollution dans leur environnement. Que l’on soit à Varna sur les plages à 5 minutes à pied de leur école ou à Athènes juste autour de l’établissement, la plupart d’entre eux étaient très choqués de la quantité de déchets qu’ils ramassaient en si peu de temps et se rendaient compte qu’il y avait encore beaucoup d’efforts à mettre en place dans nos habitudes.

En plus des élèves, ce sont les professeurs qui nous ont épatées par leur engagement dans ce combat et les valeurs qu’ils voulaient inculquer à leurs élèves, surtout à Athènes où nous avons pu rencontrer des professeurs qui n’hésitent pas à passer du temps en dehors de leurs heures de cours pour parler ou organiser des sorties autour de ce sujet, ou encore mettre en place un club écologie pour donner des moyens d’action. Leur conviction nous a donné de l’espoir car nous nous sommes rendues compte que le sujet de la pollution plastique n’était absolument pas mis de côté lors de la scolarité des élèves. »

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