Portrait de notre Directrice Scientifique

Depuis le mois de mai, Gwenaële Coat a rejoint l’équipe The SeaCleaners au poste de Directrice scientifique. Nous nous sommes entretenus avec elle, l’occasion pour nous d’en savoir plus sur son parcours et ses projets au sein de l’association.

Etudes et parcours

Issue d’un cursus en océanographie biologique spécialisé dans l’étude des algues, Gwenaële décrit en 1998 depuis la Station biologique de Roscoff et en collaboration avec le Centre d’Étude et de Valorisation des Algues et le Museum d’Histoire Naturelle à Paris, une nouvelle espèce d’algue baptisée Ulva armoricana, responsable des proliférations d’algues vertes bien connues du grand public.. S’ensuivent des études de communication scientifique à Strasbourg qui confirment son intérêt pour non seulement pour la science mais aussi pour la communication scientifique essentielle pour fournir les informations nécessaires aussi bien aux décideurs qu’au grand public. Ses premiers pas professionnels se font au siège du CNRS avant de s’envoler pour les Etats-Unis. Elle y passera près de 20 ans à se consacrer aux aspects et problématiques de collaboration scientifique à l’international aussi bien pour la conservation de la biologie que de la biosécurité des laboratoires. Fin 2020, le besoin d’un retour aux sources pousse Gwenaële à rentrer en France où elle devient Directrice Scientifique de l’association The SeaCleaners en 2021.

Au sein de The SeaCleaners

Au cœur des débats scientifiques de l’association, Gwenaële est une réelle boussole en relation avec les différents pôles et acteurs de The SeaCleaners. Son objectif est de comparer et de comprendre quelles sont les campagnes scientifiques les plus efficaces pour mettre en place les protocoles des missions scientifiques de l’association, comme celle qui sera opérée par le Mobula 8 en Indonésie fin 2021. Recherche, analyse et partage du savoir sont aussi au cœur de sa mission pour élargir les connaissances du public sur la pollution plastique et les écosystèmes grâce à l’aide de scientifiques spécialisés (présence, dangerosité, espèces menacées, etc.).

Sensibiliser et informer

Au-delà de la recherche scientifique, la communication qui s’y rattache est essentielle. Sensibiliser et informer le grand public et les communautés de par le monde sur la nature des dangers engendrés par la pollution plastique fait aussi partie des missions de The SeaCleaners. Objectif primordial, c’est une tâche que mène assidûment Gwenaële en tant que Directrice scientifique. Ce travail de démocratisation et de vulgarisation des connaissances scientifiques est nécessaire à la prise de conscience populaire et politique. En annonçant les avancées et les dangers de la pollution plastique au travers de différentes actions, l’association permet à tous de se familiariser avec le sujet et offre la possibilité à chacun de repenser ses habitudes.

« La communication scientifique et l’exemplarité par l’action sont des vecteurs essentiels pour sensibiliser les populations, essayer de faire diminuer la consommation de plastique et amener les politiques à faire davantage. Dans des combats de long terme, on a besoin de faire savoir et de mettre en avant des victoires intermédiaires pour éveiller les consciences. Aux côtés des acteurs de terrain, il y a donc de la place pour les chercheurs. Les rôles sont complémentaires pour faire bouger les lignes et, chez The SeaCleaners, je retrouve ces deux dimensions », nous explique Gwenaële.

“Avec le Manta et les Mobula, The SeaCleaners va pouvoir démontrer le problème de la pollution plastique avec des images fortes et éveiller les consciences.”

La recherche à l’international

Aujourd’hui, il est impossible de penser la pollution plastique sans un regard à l’international car malgré les frontières qui nous séparent, la planète entière est touchée par ce phénomène. En tant que membre observateur de l’Agence de l’Union Européenne pour l’environnement, The SeaCleaners s’inscrit dans une dynamique internationale et solidaire au quotidien. Aujourd’hui partenaire de l’United Nations Decade of Ocean Science for Sustainable Development, l’ONG participe activement aux solutions de changement pour atteindre les objectifs de développement durable sur 10 ans. Ces initiatives permettent la mise en place de collaborations scientifiques, synonyme d’accroissement des connaissances. C’est la prise de conscience internationale qui permettra d’offrir des réponses ciblées et autorisera le développement de moyens pour pallier la dégradation de l’écosystème océanique.

Chaque jour, les experts membres du Conseil Scientifique International de The SeaCleaners tentent de collecter des données pour réfléchir à des moyens innovants de lutte contre la pollution plastique. Gwenaele, dans ses nouvelles fonctions, aura la charge d’animer ce réseau au service de la lutte contre la pollution plastique.

C’est le mélange des idées, la pluridisciplinarité et la co-construction de solutions qui ont d’ailleurs mené à la réalisation du Manta et des Mobula, bateaux dépollueurs pensés par The SeaCleaners, qui agissent pour préserver la biodiversité et les écosystèmes. Toutes ces démarches sont déclinées dans un but précis : accroître les capacités de l’étude océanique pour trouver des solutions durables à la protection de notre environnement dans une démarche internationale.

“Le Conseil Scientifique International de l’association est pluridisciplinaire et nous accompagne tout au long de nos missions et de nos avancements. Il est là pour valider nos idées, définir nos missions de caractérisation, localisation et quantification des déchets plastiques et nous faire avancer au quotidien. Grâce à ce conseil, nous pourrons ajouter notre grain de sel à la connaissance internationale”, conclut notre nouvelle directrice scientifique.

Bienvenue dans l’équipe, Gwen !

Photo Gwenaele COAT

Directrice Scientifique

Gwenaele COAT

Vous avez trouvé cet article utile ?